jeudi , 28 mars 2024

La fille sous la glace

Auteur: Robert Bryndza

Editeur: Belfond – Rentrée littéraire hiver 2018 (448 pages)

Lu en janvier 2018

Mon avis: Voici un polar venu du froid mais pas scandinave pour autant, puisqu’il s’agit en l’occurrence de la neige et de la pluie britanniques. Ce qui n’empêche pas qu’on se les pèle, à Londres, puisque même les étangs ont gelé. Mais bref, fi de ces considérations météorologiques, place au suspense. Ingrédients :
– la victime : Andrea, alias « la fille sous la glace », jeune femme d’une vingtaine d’années, belle, pleine de vie, pleine aux as (merci papa, voir ci-après), est retrouvée morte étranglée sous la surface d’un lac gelé. Appartenant à la fine fleur de la haute société british (son père est Lord et accessoirement riche homme d’affaires) et passant son temps à fréquenter boutiques et bars correspondant à son standing, on découvre qu’elle a cependant passé les dernières heures de sa vie dans l’un des quartiers les plus mal famés de la ville. Que faisait-elle là ? Piégée, enlevée, ou petite fille riche qui cherche à s’encanailler dans les bas-fonds interlopes ?
– l’enquêteur : en fait une enquêtrice, Erika Foster, tout juste arrivée de Manchester après une suspension de plusieurs mois suite à la mort de cinq de ses hommes (dont son mari) au cours d’une opération qu’elle dirigeait. Brillant élément de la police mais fragilisée par ce drame personnel et professionnel, est-elle capable de mener l’enquête ? Parce que, inévitablement, il y a :
– les bâtons dans les roues : vu l’identité de la victime, Erika est soumise à de grosses pressions hiérarchiques, politiques, médiatiques. Sans compter la rivalité avec un de ses collègues masculins, et son manque de confiance en elle après l’épisode tragique de Manchester.
Mélangez tout ça, ajoutez-y fausses pistes, témoins introuvables, caméras de surveillance en panne, vrai-faux suspect, cold cases ressemblant furieusement au meurtre d’Andrea, et pour pimenter le tout, assaisonnez avec l’impulsivité d’Erika qui lui joue quelques méchants tours.
Résultat : je ne suis pas spécialiste du polar, mais j’ai beau chercher, je ne vois pas grand-chose de très original dans cette enquête. L’ambiance est glauque sans être sanglante ou ultra-violente, l’héroïne est sympathique et un peu agaçante à force de jouer cavalier seul, et même si l’identité du coupable n’est pas une grosse surprise, l’ensemble tient bien la route. Rien d’exceptionnel dans la construction ni dans l’écriture, mais le rythme assez soutenu permet de passer quelques heures plaisantes sans prise de tête. Efficace, fluide, prenant, mais pas inoubliable.

Merci aux éditions Belfond et à Babelio pour cette opération Masse Critique privilégiée.

Présentation par l’éditeur:

Le froid a figé la beauté de ses traits pour l’éternité.

La mort d’Andrea est un mystère, tout comme l’abominable secret qu’elle emporte avec elle…

Connue pour son sang-froid, son esprit de déduction imparable et son verbe tranchant, l’inspectrice Erika Foster semble être la mieux placée pour mener l’enquête. En lutte contre ses propres fantômes, la super flic s’interroge : peut-elle encore faire confiance à son instinct ? Et si le plus dangereux dans cette affaire n’était pas le tueur, mais elle-même ?

Sur la glace, aucun faux pas n’est permis.

Compulsif, intense, le premier volet d’une série survoltée vendue à plus de deux millions d’exemplaires en Angleterre et qui marque l’entrée d’un nouveau nom sur la scène criminelle londonienne.

Evaluation :

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2 commentaires

  1. L’histoire me dit bien !