Auteur: Carla Guelfenbein
Editeur: Actes Sud/Babel – 2009 (297 pages)
Lu en février 2016
Mon avis: Le titre français, plus bavard que sa version originale (« la mujer de mi vida » – la femme de ma vie), ne laisse aucun doute sur le thème central de ce roman. Un triangle amoureux, à Londres dans les années 80, entre deux hommes et une femme, deux Chiliens exilés et un Anglais idéaliste. Tous trois sont étudiants. Antonio est, depuis peu, le meilleur ami de Theo, Clara est la meilleure amie d’Antonio depuis longtemps. Clara est belle, aérienne, sublime. Inévitablement, Theo en tombe fou amoureux. Tout se complique quand, cet été-là, Antonio décide de rentrer clandestinement au Chili pour s’y engager dans la résistance à Pinochet. Si Antonio y voit une question d’honneur, Theo y voit, surtout, le risque, pour son ami, de se faire tuer. de mourir en héros, certes, mais de mourir quand même. Terrible dilemme : empêcher Antonio de retourner dans son pays et lui sauver la vie mais passer pour un traître aux yeux de Clara, ou l’aider à réaliser un idéal mais peut-être l’envoyer à la mort…
Après quinze ans sans le moindre contact, Antonio, désormais marié à Clara, invite Theo à passer quelques jours au Chili. Quel sera le sens de ces retrouvailles ? Explications, apaisement, rancune, pardon, nouveau départ,… ?
Sur fond de traumatisme lié à la dictature et à l’exil, l’auteur nous livre une analyse psychologique très fine de ces trois jeunes gens idéalistes, engagés, entiers, pris tour à tour dans l’exaltation puis les affres de l’amour et de l’amitié, trop sincères et trop loyaux pour ne pas en souffrir. Une histoire mélancolique, portée par une très belle écriture, tout en sensibilité.
Présentation par l’éditeur:
Ils sont deux amis, jeunes, beaux, idéalistes et désespérés, que Londres réunit dans les années 1980. Entre Theo, étudiant anglais en sociologie, et Antonio, auréolé de sa gloire d’exilé chilien, l’attraction est immédiate. Ils refont le monde au rythme des mélodies envoûtantes de Joan Baez ou Bob Marley ; l’engagement politique de l’un contre la dictature exacerbe la soif de liberté de l’autre – une liberté bridée par les austères années Thatcher. Ils sont frères d’armes, qui se sont juré une loyauté à la vie et à la mort. L’irruption de la belle Clara aura raison de leur promesse. S’ensuivent quinze ans de silence ; Theo court après ses chimères. Correspondant de guerre, il arpente camps de réfugiés et villes dévastées, quand, un jour, Antonio, devenu le mari de Clara, l’invite au Chili pour le mettre à nouveau face à face avec la femme de sa vie.
Sans doute intéressant, mais le thème ne m’attire pas plus que cela…