Auteurs: George et Weedon Grossmith
Éditeur: Editions 10/18 – 18 février 2021 (240 pages)
Lu en mars 2021
Mon avis: Par un beau jour de la fin du 19ème siècle, Charles Pooter, qui se décrit lui-même comme un homme banal et ordinaire, décide d’entamer la rédaction d’un journal intime. Après tout, même s’il n’est personne d’important, ses écrits pourraient néanmoins servir à l’édification de ses semblables.
Ainsi donc, il confie à son journal, non pas de profonds questionnements existentiels, mais plutôt ses faits et gestes de la vie quotidienne, familiale, professionnelle et sociale, agrémentés de quelques réflexions bien senties.
Et le lecteur d’observer d’un œil amusé ce brave Charles et son épouse Carrie emménager dans une maison de la banlieue de Londres, gérer les bisbilles de voisinage et de fournisseurs, s’inquiéter pour leur fils Lupin, dont le tempérament semble bien loin du modèle conformiste de ses parents. On découvre aussi Charles Pooter dans son environnement professionnel, en tant que fier employé (depuis 21 ans !) d’une banque de la City, et ses fréquentations amicales. Il apparaît être un homme respectable et respectueux de la hiérarchie, un brin psycho-rigide et très à cheval sur les convenances. Un peu coincé et maladroit, il nous gratifie de ses jeux de mots qu’il trouve hautement spirituels mais qui ne font mouche qu’une fois sur deux dans son entourage, ce qu’il trouve fort vexant, et ce qui est d’autant plus drôle pour le lecteur. Car ce n’est guère charitable, mais il faut bien avouer que Charles Pooter n’est pas précisément un boute-en-train hors pair, mais que ce sont plutôt sa naïveté, ses maladresses et son aplomb qui m’ont fait sourire.
Publiée sous forme de feuilleton dans une revue satirique autour de 1890, cette chronique de la vie ordinaire dans la banlieue londonienne n’est pas à proprement parler hilarante, mais son antihéros attachant et ses mésaventures cocasses font de ce livre (qui se lit à toute vitesse) un moment de lecture fort agréable à l’heure du thé.
En partenariat avec les Editions 10/18 via Netgalley.
#Journaldunhommesansimportance #NetGalleyFrance
PS pour l’éditeur : un effort de mise en page de l’édition numérique rendrait la lecture beaucoup plus confortable.
Présentation par l’éditeur:
Charles Pooter, respectable employé de banque à la City, décide d’entamer la rédaction d’un journal. Il va y consigner aussi scrupuleusement que naïvement ses aventures et mésaventures quotidiennes, avec sa très chère épouse Carrie, son indigne fils Lupin, qui se compromet avec une fiancée peu respectable, ses voisins encombrants et ses fournisseurs peu respectueux. Et quand Mr Pooter sort de sa confortable maison de banlieue, il regarde le Londres d’il y a cent ans, ses comédies, ses spectacles, ses inventions, comme une sorte de jungle un peu effrayante peuplée de grands animaux auxquels il faut surtout éviter de montrer qu’on a peur.
Paru en feuilleton dans la revue satirique Punch entre 1888 et 1889, cette chronique de la vie de banlieue londonienne à la fin de l’ère victorienne est un chef-d’œuvre d’humour anglais, qui a depuis longtemps acquis outre-Manche le statut de livre culte.
Le sujet, la période m’intéressent, et le livre est à la bibliothèque: je le mets de suite sur ma liste d’emprunts. Merci pour la découverte!
Merci pour votre commentaire et votre passage sur le blog 🙂
Par ailleurs, je découvre le vôtre, qui traite de littératures que je connais bien peu. Je m’empresse d’aller vous suivre sur Twitter 😉