Auteur: Horacio Quiroga
Editeur: Métailié (Suites) – 2013 (224 pages)
Lu en août 2019
Mon avis: Le titre est plutôt explicite, mais ajoutons encore que Horacio Quiroga situe ces quinze nouvelles dans une région d’Argentine où il a vécu pendant plusieurs années, près de Misiones, dans la forêt tropicale où la nature et les animaux sont parfois féroces, et les hommes rudes. Précisons aussi que depuis sa naissance, la mort rôde autour de l’auteur, touché par le suicide ou la fin de tragique de plusieurs membres de sa famille proche au fil des ans. Avec tout cela, vous aurez une petite idée de l’ambiance étrange, malsaine, angoissante, parfois glauque ou surréaliste qui plane sur ce recueil. La plupart des histoires commencent banalement, on se demande ce que l’auteur va pouvoir en tirer de remarquable, et c’est à ce moment qu’il distille une touche d’horreur ou de fantastique pour faire basculer son récit dans l’inquiétant ou l’extraordinaire.
Dans un style sobre et clinique, Quiroga nous immerge dans une nature monstrueuse, ou dans les tourments enfouis de l’âme humaine, qui le sont parfois tout autant.
Présentation par l’éditeur:
Dans ces récits solidement construits, l’inquiétante étrangeté de chaque détail, l’horreur toute simple – donc absolue – et le réalisme alimentent fantastique aussi spectaculaire qu’ambigu ; fantastique parfois drôle, plausible et cependant opaque comme peuvent l’être la monstruosité de l’enfance, la force tonnante d’un fleuve en crue, l’inclémence de la forêt vierge et des midis tropicaux ou le délire de l’homme, délire de l’amour ou folie de mort.