Auteur: Kenneth Cook
Editeur: Le Livre de Poche – 2012 (216 pages)
Lu en 2013
Mon avis: Toujours à la poursuite du mythe australien et toujours fantasmant sur le non moins mythique surfeur australien-blond-sable chaud genre Simon Baker (vous savez, « The Mentalist »), il faut bien reconnaître que, caramba, c’est encore raté.
En effet, l’auteur/narrateur de ces nouvelles a la cinquantaine, l’embonpoint flasque, et cherche l’inspiration non pas en flânant sur les plages de Sydney, mais en sillonnant l’outback hostile de l’île-continent. Alors certes, c’est un bourlingueur. Et je me prends à espérer qu’il y a peut-être là matière à un fantasme de consolation, style Harrison Ford alias Indiana Jones. Las ! le bourlingueur en question est douillet et pantouflard, fuyant comme la peste la moindre situation inconfortable.
Mais évidemment, il a le chic pour s’embarquer (et pas toujours « à l’insu de son plein gré ») dans des galères souvent dangereuses, toujours improbables et extraordinaires. Mais qu’est-ce qui est encore extraordinaire dans ce pays hors normes ?
D’où le contraste désopilant entre ces (més)aventures invraisemblables et le ton presque banal avec lequel elles nous sont contées. Et le gaillard, aidé par des doses d’alcool que seuls les bushmen peuvent encaisser sans broncher, y ajoute une fameuse couche d’autodérision qui lui sert de carapace contre le ridicule.
Car on est mort de rire quand il est mort de trouille, on pouffe quand il pontifie avec le plus grand sérieux sur la faune locale. C’est tour à tour absurde, comique, hilarant, jouissif, drolatique ou jubilatoire. Bref, ça fait du bien, n’en déplaise à Simon Baker.
Présentation par l’éditeur:
Une rencontre dans un bar, quelques bières fraîches, et voilà Kenneth Cook, écrivain d’âge mûr « en léger surpoids », embarqué dans d’incroyables aventures où la faune humaine et animale du bush joue le premier rôle. Kangourou suicidaire, koalas explosifs, wombats vindicatifs, aborigènes roublards finissent toujours par contrarier son penchant naturel pour le confort. Heureusement, car Cook en tire une brassée d’histoires plus vraies que nature, racontées avec un art consommé du gag. Une lecture jubilatoire.