Auteure: Madeleine Ley
Editeur: Actes Sud – 1993 (78 pages)
Prix Victor Rossel 1939
Lu en novembre 2024
Mon avis: En 1885, Marietta, orpheline de 12 ans, est recueillie par son grand-père et part vivre avec lui dans un hameau perdu des Alpes. Elle y fait notamment la connaissance de sa cousine Reine, douce et belle jeune femme. Les deux cousines s’adoptent et s’adorent au premier regard, et l’aînée fait découvrir à la plus jeune les beautés de la montagne.
Une vie au paradis, jusqu’au jour où Reine provoque accidentellement un terrible incendie qui détruit presque tout le village, habitants et bétail compris.
Ecrite à hauteur d’enfant, cette nouvelle est très courte mais contient pourtant tant de choses : beauté de la nature, amour, force des liens familiaux, drame, culpabilité, vengeance, folie,…
De l’été à l’automne, on passe d’une vie paisible et idyllique à un cauchemar infernal dont aucun des survivants ne sort indemne.
Un très joli texte (Prix Rossel 1939), qui fait la part belle aux descriptions de la nature et des sentiments d’une toute jeune fille, entre émerveillement, effroi, tristesse, solitude et sérénité.
#Lisezvouslebelge
Présentation par l’éditeur:
Née à Anvers en 1901, Madeleine Ley fit à trente-cinq ans, avec Olivia, d’éblouissants débuts de romancière. Trois ans plus tard, en 1939, avec un recueil de nouvelles inédites (parmi lesquelles le Grand Feu, récit aux inflexions rilkéennes), elle obtenait le prix Victor Rossel. Or ce texte-là – qui raconte comment une toute jeune femme, dans un village de montagne, provoque involontairement un effroyable incendie – fut en son temps doublement prophétique. Tandis que la guerre embrasait l’Europe, Madeleine Ley, telle l’héroïne infortunée du Grand Feu, glissait dans l’aliénation, la souffrance, l’oubli. Plus de cinquante ans après, ce petit joyau littéraire n’a rien perdu de son éclat luciférien.