Auteur: Marco Malvaldi
Editeur: Seuil – 2 mai 2025 (352 pages)
Lu en juin 2025
Mon avis: Florence, 1631. Alors qu’une épidémie de peste sévit dans la région, le génial Galilée met la dernière main à son prochain livre, « Dialogue sur les deux grands systèmes du monde », c’est-à-dire l’héliocentrisme et le géocentrisme.
A l’époque, ces deux conceptions de l’univers s’affrontent encore (l’Eglise défendant évidemment celle du géocentrisme) et, dans son ouvrage, Galilée se contente d’exposer les deux théories sans choisir son camp, sans quoi il n’aurait jamais obtenu l’imprimatur du Saint-Siège. Et même s’il a obtenu la bénédiction papale pour faire publier le livre, les milieux ecclésiastiques frétillent de nervosité en attendant la parution, car Dieu seul sait quelles idées farfelues Galilée a pu ajouter en dernière minute au manuscrit tel que validé par Sa Sainteté.
A la même période, on retrouve le cadavre d’une jeune religieuse au pied de la tour d’un couvent, précisément celui dans lequel Galilée a cloîtré ses deux filles des années auparavant, et non loin duquel il réside désormais. Meurtre ou suicide ?
L’enquêteur envoyé sur place par le grand-duc de Toscane s’avère être un ancien élève de Galilée, et à deux, ils vont tenter de résoudre le mystère, aidés de l’intérieur par l’une des filles du grand savant.
Au déroulement de l’enquête se mêlent le récit des déboires de Galilée avec les autorités religieuses, et celui de la mise au point laborieuse du mécanisme de la pendule.
Laborieuse, ma lecture l’a été aussi. Peut-être est-ce dû à ma lecture fragmentée au rythme des trajets en tram, toujours est-il que l’ensemble m’a paru touffu et indigeste. Trop de thèmes et d’intrigues emmêlés et/ou peu développés, trop de personnages dont on ne perçoit pas toujours l’intérêt, trop d’humour lourdaud pas drôle, trop de vocabulaire paillard qui jure avec le contexte, et trop de place accaparée dans le récit par l’auteur, qui commente les événements et trouve utile d’établir des comparaisons entre les 17ème et 21ème siècles.
Reste qu’on apprend des choses intéressantes sur la vie de Galilée, ses ennuis avec les jésuites et d’autres scientifiques de l’époque (cette opposition Eglise vs. Science me sidère toujours), et ses inventions et découvertes (même si pour les comprendre, il faut maîtriser un tant soit peu la physique, ce qui n’est pas mon cas).
En partenariat avec les Editions du Seuil via une opération Masse Critique privilégiée de Babelio.
Présentation par l’éditeur:
1631. Alors que l’Europe est déchirée par la guerre, la peste fait rage à Florence en dépit des prières et des processions. Croyant pouvoir apaiser le courroux de Dieu, le grand-duc de Toscane charge le chanoine Cini de s’assurer que le couvent de San Matteo d’Arcetri n’abrite pas, comme on le murmure, des rencontres galantes.
L’homme y retrouve Galilée, son ancien maître, installé depuis peu dans les environs pour se rapprocher de ses deux filles, cloîtrées dans ce monastère. L’aînée met au propre le Dialogue sur les deux grands systèmes du monde, dont la parution prochaine suscite une grande nervosité dans les milieux ecclésiastiques.
C’est alors qu’on découvre le corps sans vie d’une jeune moniale au pied du beffroi renfermant la lunette astronomique que Galilée a offerte au couvent. Suicide ou meurtre ? Dans une atmosphère de tension extrême, le maître et son ancien élève s’emploient à résoudre ce mystère.
Une intrigue criminelle menée tambour battant, qui met en scène un Galilée fort malicieux dans un XVIIe siècle marqué par les enjeux de pouvoir, les rivalités entre les différents ordres religieux et une Inquisition toujours menaçante.