Auteur: Emmanuelle Pirotte
Editeur: Le Livre de Poche – 2017 (224 pages)
Lu en août 2019
Mon avis: « Today we live » ou l’histoire d’une rencontre à la vie à la mort entre un soldat et une fillette de sept ans.
Nous sommes en décembre 1944, à l’heure de la bataille des Ardennes. Les Allemands approchent du village et la petite Renée, juive, est confiée dans la précipitation à deux soldats américains, qui se révéleront être des SS infiltrés dans les troupes alliées. Sur le point d’exécuter Renée, Mathias, le faux GI, est soudain ébranlé par le regard intense et sans peurs de la petite. Il tue l’autre soldat. Après quelques jours passés dans la forêt dans une cabane isolée, Mathias et Renée trouvent refuge dans une vieille ferme qui abrite déjà une dizaine de civils. Mais le bâtiment est bientôt réquisitionné par les Américains, puis par les Allemands, et la situation devient très compliquée pour Mathias, toujours sous couverture.
Renée, petite fille juive et Mathias, soldat d’élite SS, l’idée même d’une relation durable entre ces deux personnages est improbable. Si on met de côté ce manque de crédibilité, la maturité excessive de Renée et la puissance inouïe de son regard capable de faire fondre un coeur de pierre, l’histoire est plutôt captivante, mais somme toute assez convenue, y compris quand il s’agit de montrer que les gentils sont parfois des brutes épaisses et que les méchants ne le sont pas toujours. On nous dit que « ce roman a été écrit d’après un scénario de long-métrage« . En effet, l’écriture est très visuelle, les rebondissements omniprésents et les personnages bien campés.
On y croit ou pas, en tout cas ce roman m’a donné quelques heures agréables d’échappée dans le temps et l’Histoire.
#LisezVousLeBelge
Présentation par l’éditeur:
Décembre 1944. C’est la contre-offensive allemande dans les Ardennes belges. Pris de panique, un curé confie Renée, une petite fille juive de sept ans, à deux soldats américains. Ce sont en fait des SS infiltrés, chargés de désorganiser les troupes alliées. Ils décident d’exécuter la fillette. Mais au moment de tirer, Mathias, troublé par le regard de l’enfant, tue l’autre soldat. Commence dès lors une cavale, où ils verront le pire, et parfois le meilleur, d’une humanité soumise à l’instinct de survie.
Un roman captivant et troublant, porté par une écriture limpide, et dans lequel aucun personnage n’est blanc ou noir.