Auteur: M.L. Stedman
Editeur: Le Livre de Poche – 2014 (528 pages)
Lu en juin 2017
Mon avis: Dans la série « je lis un best-seller et je ne comprends pas l’engouement qu’il suscite », je demande le pavé de M.L. Stedman, à savoir « Une vie entre deux océans ». Que m’arrive-t-il donc ? Serais-je une insensible au coeur de pierre? Cette histoire a pourtant de quoi faire sangloter les violons dans les chaumières, et le dilemme cornélien au centre du récit donne de quoi s’arracher les cheveux et même les ongles.
Voyez plutôt :
Après 1918, Tom Sherbourne, jeune Australien rescapé des tranchées de la Grande Boucherie, rentre au pays et accepte le poste de gardien de phare de l’île de Janus. Après avoir tout vu des horreurs de la guerre, Tom espère trouver la paix sur son bout de rocher perdu, lui qui, avec tous ses fantômes, n’est pas loin de croire que sa vie est finie et que le bonheur n’est pas pour lui. C’est sans compter sur Isabel, qu’il rencontre lors d’une permission sur le continent. Ils se marièrent, partirent pour Janus et vécurent heureux, ou presque, puisqu’ils n’eurent pas beaucoup d’enfants. Ils n’en eurent même aucun, Isabel enchaînant les fausses couches. Et puis, le miracle. Un canot s’échoue sur l’île, avec à son bord un homme mort et un bébé bien vivant. Les choses sont claires, tant pour Tom que pour Isabel, même si leurs visions sont diamétralement opposées. Si Tom, bon petit soldat, fait parler son sens du devoir et veut aussitôt avertir sa hiérarchie de la situation, Isabel, dont le ventre est désespérément sec et l’instinct maternel hurlant, veut faire passer le bébé pour le sien et enterrer le cadavre dans un coin de l’île. Tom résiste, puis l’amour l’emporte sur le règlement : il cède à Isabel, tout en pressentant qu’il vient ainsi d’enclencher le compte à rebours du cauchemar.
Raison, sentiments, loyauté, trahison, vie, mort, le bonheur des uns et le malheur des autres, que demander de plus ? Et pourtant cela ne m’a pas fait grand effet. Ca se traîne en longueurs, l’écriture est plate, bavarde et vieillotte (même si l’histoire se passe dans les années 20), les sentiments sont décortiqués, développés et répétés à l’envi, les personnages, peu attachants, sont à la limite de la caricature, et les situations trop prévisibles.
Trop « bouleversificant » pour que j’y croie, trop larmoyant pour me toucher.
Présentation par l’éditeur:
Après avoir connu les horreurs de la Grande Guerre, Tom Sherbourne revient en Australie. Aspirant à la tranquillité, il accepte un poste de gardien de phare sur l’île de Janus, un bout de terre sauvage et reculé. Là, il coule des jours heureux avec sa femme, Isabel. Un bonheur peu à peu contrarié par leurs échecs répétés pour avoir un enfant. Jusqu’au jour où un canot vient s’échouer sur le rivage. À son bord, le cadavre d’un homme, ainsi qu’un bébé, sain et sauf. Pour connaître enfin la joie d’être parents, Isabel demande à Tom d’ignorer les règles, de ne pas signaler « l’incident ». Une décision aux conséquences dévastatrices …
J’en n’ai pas aimé non plus cette Histoire. Non, en fait soyons plus juste, je n’ai pas du tout aimé l’écriture, aussi plate qu’une mer d’huile…
oui, c’est ça, l’intrigue aurait mérité une meilleure écriture…
Ah pour ma part, j’ai beaucoup apprécié ce roman pour son originalité et son aspect émouvant. Comme quoi dans goûts et des couleurs…