Auteur: Valerie Geary
Editeur: Mosaïc – 2015 (400 pages)
Lu en novembre 2015
Mon avis: Quand j’ai ouvert ce livre, reçu dans le cadre d’une Masse Critique privilégiée, je me suis rendu compte que les éditions Mosaïc faisaient partie de la société Harlequin. « Aïe… », ai-je pensé. Voilà de quoi me coller un sérieux a priori sur ce roman. Renseignements pris, il s’avère que le catalogue de Mosaïc est bien plus large (ouf) que celui de sa société-mère, essentiellement cantonné à la guimauve romantico-sentimentale. Et de fait, nous avons affaire ici à un thriller mâtiné d’une touche de fantastique, un peu « récit d’initiation », un peu « hymne à la nature » (dixit la 4ème de couverture). Samantha, 15 ans, et Ollie, 10 ans, ont perdu leur maman quelques semaines auparavant, et vivent depuis lors avec leur père. Jusqu’au jour où le cadavre d’une jeune femme assassinée est retrouvé dans la rivière. Rapidement, l’enquête désigne le père des fillettes comme le suspect idéal, et les habitants de la petite ville auront vite fait, avant même qu’il soit inculpé, de condamner cet homme marginal au passé trouble.
Le fil des événements est relaté en alternance par Sam et Ollie, qui cherchent la vérité, chacune à sa manière, sans en parler à l’autre. Sam la rationnelle cherche le pourquoi du comment en se demandant à qui profite le crime, et surtout la mise en accusation de son père. Ollie l’ultra-sensible, murée dans le silence depuis la mort de sa mère, se laisse guider par les fantômes des âmes disparues.
Le récit démarre lentement, laissant une jolie place à la nature, sans avoir cependant la puissance d’évocation d’un Ron Rash, par exemple. Puis il s’emballe dans les 100 dernières pages, haletant sans être réellement surprenant, puisqu’on commençait à flairer le dénouement dès la moitié du livre. Mais l’ensemble est agréable à lire, bien amené, bien écrit (malgré quelques approximations de traduction, me semble-t-il). On n’évite pas quelques clichés, ficelles et invraisemblances, et ce roman ne révolutionnera pas la planète littéraire, mais avec ses personnages attachants, il permet de s’évader. Et par les temps sombres qui courent sur Bruxelles-locked-down, ce n’est déjà pas si mal…
Merci à Babelio et aux éditions Mosaïc pour cette découverte.
Présentation par l’éditeur:
Je me suis faite « avoir » moi aussi avec un thriller de Lisa Jackson qui appartenait à la collection Mosaïc. Mais j’avais été agréablement surprise.
Pas de révolution littéraire mais une critique intéressante qui incite à la découverte
Merci! 🙂