Auteur: Luis Sepúlveda
Editeur: Métailié – 2016 (96 pages)
Lu en septembre 2021
Mon avis: Il était une fois un jeune chiot qui se perdit dans les forêts d’Araucanie au Chili, et qui faillit mourir de froid, enseveli dans la neige. Un jaguar le sauva, le recueillit dans sa tanière, puis le mena auprès des Indiens Mapuche, les Gens de la Terre, qui pourraient mieux s’occuper de lui.
Et ainsi fut-il. Le chiot, baptisé Afmau (loyal, fidèle, en mapuche) grandit aux côtés d’un petit d’homme, Aukamañ, et ces deux-là devinrent inséparables, des quasi-frères. Ils vivaient paisiblement au milieu de la tribu, en harmonie avec la nature.
Et puis un jour, des hommes venus de loin décidèrent de confisquer les terres des Mapuche. Cruels et sans âme, ils tuèrent le grand-père d’Aukamañ, qui était le chef de la tribu et qui avait osé protester, et ils emmenèrent Afmau avec eux.
Depuis son enlèvement, Afmau, résigné, est au service de ces hommes sans âme. Le temps a passé, mais il n’a jamais oublié son amitié avec le petit d’homme, ni les odeurs de leur forêt, du miel, de la farine et de la laine brute.
Alors, des années plus tard, quand ses maîtres l’ont obligé à pourchasser un fugitif indien, Afmau s’est mis en chasse. Mais quand il s’est rendu compte que celui qu’il traquait n’était autre qu’Aukamañ, son frère homme, le vieux chien a tout tenté pour le sauver de ses poursuivants, faisant ainsi honneur à son nom mapuche.
Racontée par Afmau lui-même, cette « Histoire d’un chien mapuche » est un conte un peu triste, un peu désespérant, qui met l’accent sur l’amitié, la fidélité, le respect de la nature et des traditions autochtones, en butte à la cupidité, la brutalité et l’incompréhension des néo-colons.
Des thèmes et des valeurs chers à cet immense conteur qu’était feu Luis Sepúlveda, qui rend une fois de plus hommage à un monde en voie de disparition, à la Terre mère et à la Nature.
Présentation par l’éditeur:
Le chien, prisonnier, affamé, guide la bande d’hommes lancée à la poursuite d’un Indien blessé dans la forêt d’Araucanie. Il sait sentir la peur et la colère dans l’odeur de ces hommes décidés à tuer. Mais il a aussi retrouvé dans la piste du fugitif l’odeur d’Aukamañ, son frère-homme, le compagnon auprès duquel il a grandi dans le village mapuche où l’a déposé le jaguar qui lui a sauvé la vie.
Dans la forêt, il retrouve les odeurs de tout ce qu’il a perdu, le bois sec, le miel, le lait qu’il a partagé avec le petit garçon, la laine que cardait le vieux chef qui racontait si bien les histoires et lui a donné son nom : Afmau, Loyal.
Le chien a vieilli mais il n’a pas oublié ce que lui ont appris les Indiens Mapuches : le respect de la nature et de toutes ses créatures. Il va tenter de sauver son frère-homme, de lui prouver sa fidélité, sa loyauté aux liens d’amitié que le temps ne peut défaire.
Avec son incomparable talent de conteur, Luis Sepúlveda célèbre la fidélité à l’amitié et le monde des Mapuches et leurs liens avec la nature.
Après avoir lu 2 romans se déroulant au Chili cette année, 2 Isabel Allende, je me dis qu’il faudrait que je découvre Luis Sepulveda. Merci pour cette chronique !
Merci pour ton passage sur le blog! Oui, Sepúlveda, il faut le lire. Et aussi Hernan Rivera Letelier et Clara Guelfenbein. Tu en trouveras quelques-uns chroniqués sur le blog 😉