Auteur: Antonio Skármeta
Editeur: Seuil – 1987 (160 pages)/Points – 1988 (155 pages)
Lu en novembre 2025
Mon avis: Sur l’île Noire au Chili, Mario Jimenez a bien du mal à se tirer du lit aux aurores pour accompagner son père à la pêche. Pourtant, il faudra bien qu’il gagne un jour sa vie, ce grand garçon. Justement, le bureau de poste local recrute un facteur possédant une bicyclette. Mario étant l’heureux possesseur d’un tel engin, ni une ni deux, il se présente et est embauché. Son seul client – puisqu’il n’y a que lui pour recevoir du courrier sur l’île Noire – n’est autre que Pablo Neruda, poète et futur prix Nobel de littérature.
Entre les deux « hommes de lettres » s’établit peu à peu une relation de tendre amitié, Mario découvrant l’art de la métaphore, et Pablo lui conseillant de s’en servir pour séduire la belle Beatriz.
Une belle histoire que la grande Histoire se chargera de mettre à mal, avec le coup d’Etat de Pinochet en 1973, la mort d’Allende puis celle de Neruda, et l’avènement de la dictature.
Un beau petit roman plein d’humour et de tendresse, d’amour et d’amitié, quelques composantes de ce qu’on appelle l’humanité.
Présentation par l’éditeur:
Qu’est-ce qu’un poète pour Mario Jiménez, le petit facteur de l’île Noire, dont l’unique client n’est autre que Pablo Neruda ? Quelqu’un qui sait mieux que quiconque manier les phrases et qui l’aidera donc à faire la cour à Béatrice, la fille de l’aubergiste ? Neruda se laisse séduire par le petit facteur en quête d’un » art poétique « . Et Mario, impressionné, va découvrir la » force du verbe « .
Une grande tendresse s’établit entre ces deux « hommes de lettres ». Mais les rivages marins s’obscurcissent bientôt, jusqu’à la tragédie finale : la mort du poète, et au-delà celle d’Allende et de la démocratie chilienne. Un roman qui a été adapté au cinéma, sous le titre Le Facteur, avec dans les rôles principaux Philippe Noiret et Massimo Troisi.

