Auteure: Amélie Nothomb
Editeur: Albin Michel – 2001 (139 pages)/Le Livre de Poche – 2003 (120 pages)
Lu en septembre 2024
Mon avis: Dans la salle d’embarquement d’un aéroport, Jérôme Angust poireaute impatiemment en attendant son vol, retardé de plusieurs heures. Sa contrariété augmente encore lorsqu’il est abordé par un inconnu, qui se présente sous le nom de Textor Texel.
Jérôme se voit contraint de subir la conversation de celui-ci, ou plutôt son quasi-monologue logorrhéique et totalement importun, qui achève de l’exaspérer. Qui l’achèvera tout court, d’ailleurs.
Dans ce roman en huis clos, Amélie Nothomb démontre à nouveau sa maîtrise de l’art du dialogue et de celui d’affubler ses personnages de noms et/ou prénoms excentriques. Et comme souvent, rien de ce qu’elle écrit n’est gratuit ni ne se limite à un exercice de style, mais provoque au contraire la réflexion, en l’occurrence sur les thèmes de la culpabilité, de l’amour perverti et de la part de noirceur plus ou moins avouable en chacun de nous.
Un texte piquant, d’une grande justesse rythmique et qui distille ce qu’il faut de malaise et de cruauté pour le rendre diaboliquement efficace.
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Présentation par l’éditeur:
« Sans le vouloir, j’avais commis le crime parfait : personne ne m’avait vu venir, à part la victime. La preuve, c’est que je suis toujours en liberté. »
C’est dans le hall d’un aéroport que tout a commencé. Il savait que ce serait lui. La victime parfaite.
Le coupable désigné d’avance.
Il lui a suffi de parler. Et d’attendre que le piège se referme. C’est dans le hall d’un aéroport que tout s’est terminé.
De toute façon, le hasard n’existe pas.