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La route 117

Auteur: James Anderson

Editeur: Belfond – 16 janvier 2020 (352 pages)

Lu en février 2020

Mon avis: Sur la route 117 dans le désert de l’Utah, on retrouve Ben, 40 ans, chauffeur routier indépendant. Quelques mois après les événements dramatiques survenus dans « Desert Home » (le précédent roman de James Anderson), il est toujours à pied d’oeuvre pour livrer les commandes de ses clients dans cette portion de no man’s land. Cette fois, nous sommes au début de l’hiver et la glace, la neige et le vent compliquent sérieusement le travail de Ben, quand ils ne mettent pas sa vie en danger. Mais c’est son lot quotidien et Ben prend son boulot à cœur, conscient qu’il est d’être souvent le seul contact humain de ses clients, ermites farfelus et parfois dangereux. Comme si les intempéries ne suffisaient pas, voilà qu’un matin, il se voit confier un colis bien encombrant : un enfant de six ans, un chien et un message désespéré de Pedro, une vague connaissance, lui demandant, sans autre explication qu’un laconique « grosse galère aujourd’hui », de s’occuper de son fils pour la journée. Lesté de ses deux improbables passagers, Ben entame sa tournée et apprend bientôt que son ami John le Prêcheur a été renversé par un chauffard anonyme et est gravement blessé. Ben va tenter de mener l’enquête, mais dans le désert, le silence et le danger règnent en maîtres.

J’aime toujours autant le style captivant de James Anderson, qui sait y faire pour créer des ambiances douces ou inquiétantes, mélancoliques ou rocambolesques. Dans ce road-trip en semi-remorque qui glisse vers le polar, on rencontre des personnages mystérieux et marginaux, attachants ou inquiétants, mais toujours extrêmement bien campés dans leur complexité. Les événements, violents ou cocasses, s’imbriquent les uns dans les autres, au point que certaines ramifications de l’intrigue m’ont semblé parfois confuses. Mais les ingrédients déjà présents dans « Desert Home » ont ici aussi transcendé cette petite faille. La prose fluide et berçante, le style poétique ou pince-sans-rire, les dialogues au scalpel, les états d’âme d’un personnage touchant, le rythme soutenu, le décor lunaire, m’ont emportée sans effort dans cet univers sombre et magnétique.

En partenariat avec les Editions Belfond via Netgalley.
#LaRoute117 #NetGalleyFrance

Présentation par l’éditeur:

Après l’hypnotique Desert Home, James Anderson livre un deuxième roman noir d’une étrangeté fascinante, un road novel magnétique, dans le décor envoûtant et apocalyptique du désert de l’Utah.
La neige et la glace ont envahi la route 117. Au milieu de ce décor lunaire, Ben, chauffeur routier, s’accroche à son volant comme à une planche de salut, pour oublier la disparition brutale, quelques semaines plus tôt, de la femme qu’il aimait.
Mais un matin, à la station-service, un étrange colis l’attend… Un gamin et son chien, laissés là avec ce mot : « S’IL TE PLAÎT, BEN. GROSSE GALÈRE. MON FILS. EMMÈNE-LE AUJOURD’HUI. CONFIANCE À TOI SEULEMENT. PEDRO. »
Pourquoi ce Pedro, un quasi-inconnu qu’il n’a pas revu depuis des mois, tient-il tant à lui confier son enfant mutique ?
Tandis que Ben reprend la route en quête de réponses, accompagné de ses improbables passagers, un drame l’oblige à interrompre ses recherches : son ami John, prédicateur qui arpente la 117 avec une croix sur le dos, vient d’être laissé pour mort sur le bord de la chaussée.
Dans ce coin perdu de l’Utah, les mystères et les dangers collent à l’asphalte. Pour Ben, c’est le début d’une enquête ahurissante, aux troublantes ramifications…

Evaluation :

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