Auteur: Stephen Crane

Editeur: Archipoche – 25 septembre 2025 (264 pages)
Lu en octobre 2025
Mon avis: Quelque part dans la seconde moitié du 19ème siècle aux Etats-Unis, Billie Hawker est un jeune peintre talentueux parti chercher la gloire à New York.
Cet été-là, il retourne à la campagne passer les vacances à la ferme de ses parents. Non loin de là, l’auberge Hemlock Inn est le lieu de villégiature de ces dames et damoiselles de la bonne société de la grande ville.
Billie fait la connaissance de l’une de ces jeunes femmes, Miss Fanhall. Mais, issu d’un milieu paysan modeste, sa maladresse et sa gêne empêchent Billie d’exprimer clairement son intérêt. La demoiselle – qui fait semblant, ou non, de ne rien voir – lui témoigne une indifférence polie et s’intéresse soudain beaucoup à un nouvel arrivant à l’auberge, riche et beau parti. Ce qui n’empêche cependant pas Miss Fanhall d’offrir une violette à ce pauvre Billie, qui ne sait que penser.
L’été terminé, Billie rentre à New York où il retrouve ses amis fauchés et leur vie de bohème. Il rencontre à nouveau Miss Fanhall, mais la différence de classe est encore plus flagrante en ville. Miss Fanhall offre néanmoins à Billie une deuxième violette. Mais, comprenant qu’une relation entre eux est inenvisageable, Billie décide de rendre visite une dernière fois à Miss Fanhall, pour lui annoncer qu’il ne la verra plus. Il reçoit alors une troisième violette, et ne comprend/n’admet toujours pas qu’il est tout simplement amoureux de Miss Fanhall.
« La troisième violette » est donc une histoire de cloisonnement de milieux sociaux et de complexe de classe, une possible histoire d’amour contrariée et un portrait (sans doute en partie autobiographique) de la bohème new-yorkaise. L’écriture est vive, alerte, faite de nombreux dialogues (et de nombreuses phrases inachevées, ce qui est un peu agaçant). Ce récit est suivi de quelques textes plus courts, qui racontent des scènes de la vie quotidienne du New York de l’époque.
Découverte intéressante, qui ne m’a pas beaucoup marquée pour autant.
En partenariat avec les Editions Archipoche via Netgalley.
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Présentation par l’éditeur:
Billie Hawker, jeune peintre new-yorkais, est de retour pour l’été dans la ferme de ses parents. Il y retrouve un camarade, Hollanden, écrivain cynique et moqueur, qui séjourne à l’auberge où sont descendues des jeunes filles de la haute société. L’une d’elles, miss Fanhall, feint d’ignorer les marques d’intérêt maladroites du jeune homme. Mais un soir, elle arrache une violette d’un petit bouquet et la tend à Billie, qui ne sait comment traduire ce geste. De retour à New York, il retrouve la bohème qui dresse entre eux un mur infranchissable. Sans voir qu’il en élève un autre devant la jeune modèle dont les avances l’incommodent…
De même que La Conquête du courage offrait d’un épisode de la guerre civile une lecture iconoclaste, La Troisième Violette, inspiré des années de vache maigre de Stephen Crane (1871-1900) à la Ligue des étudiants en art, subvertit les conventions du roman sentimental. À cet inédit s’ajoutent quatre Croquis newyorkais où excelle l’ironie d’un écrivain qui fut aussi un brillant reporter.

