Auteur: Rachid Benzine
Editeur: Julliard – 21 août 2025 (128 pages)
Lu en août 2025
Mon avis: En 2014, un jeune photographe de guerre français se rend à Gaza. Son journal l’envoie à la chasse à LA photo-scoop, mais lui préfère arpenter les rues au hasard, à la recherche de scènes de la vie quotidienne dans une ville déjà meurtrie à l’époque.
C’est à l’occasion d’une de ses déambulations qu’il fait la connaissance de Nabil, vieil homme qui tient une petite librairie, envers et contre tout.
Au fil des rencontres, le libraire raconte sa vie au jeune journaliste : l’exil de sa famille après la création de l’Etat d’Israël en 1948, l’errance d’un camp de réfugiés à un autre, ses études au Caire, son retour à Gaza, ses amours, ses drames et ses joies, et les livres qui l’ont marqué et accompagné à différentes étapes de sa vie.
Et l’on sait que cela finira mal, puisque dans l’épilogue, le journaliste précise qu’il est resté en contact avec Nabil jusqu’au 7 octobre 2023, après quoi le silence radio de ce dernier lui a fait comprendre que le pire était sans doute arrivé.
Alors comment dire… Je ne remets évidemment pas en question la souffrance terrible du peuple palestinien depuis des décennies, et en particulier le calvaire des civils gazaouis ces deux dernières années, et il est vital et salutaire d’en parler.
Mais 128 pages, c’est court pour relater 70 ans d’histoire, on ne fait que survoler la surface. C’est d’autant plus décevant que l’auteur met en scène des personnages trop stéréotypés et des péripéties trop convenues pour me permettre d’être réellement émue par la lecture de ce livre.
En partenariat avec les Editions Julliard via Netgalley.
#Lhommequilisaitdeslivres #NetGalleyFrance
Présentation par l’éditeur:
Entre les ruines fumantes de Gaza et les pages jaunies des livres, un vieil homme attend. Il attend quoi ? Peut-être que quelqu’un s’arrête enfin pour écouter. Car les livres qu’il tient entre ses mains ne sont pas que des objets – ils sont les fragments d’une vie, les éclats d’une mémoire, les cicatrices d’un peuple.
Quand un jeune photographe français pointe son objectif vers ce vieillard entouré de livres, il ignore qu’il s’apprête à traverser le miroir. « N’y a-t-il pas derrière tout regard une histoire ? Celle d’une vie. Celle de tout un peuple, parfois », murmure le libraire. Commence alors l’odyssée palestinienne d’un homme qui a choisi les mots comme refuge, résistance et patrie.
De l’exode à la prison, des engagements à la désillusion politique, du théâtre aux amours, des enfants qu’on voit grandir et vivre, aux drames qui vous arrachent ceux que vous aimez, sa voix nous guide à travers les labyrinthes de l’Histoire et de l’intime. Dans un monde où les bombes tentent d’avoir le dernier mot, il nous rappelle que les livres sont notre plus grande chance de survie – non pour fuir le réel, mais pour l’habiter pleinement. Comme si, au milieu du chaos, un homme qui lit était la plus radicale des révolutions.