jeudi , 25 juillet 2024

Zona frigida

Auteur: Anne B. Ragde

Editeur: 10/18 – 2012 (356 pages)

Lu en 2012

zona frigidaMon avis: L’histoire commence avec Bea, jeune et belle trentenaire norvégienne, caricaturiste, éprise de liberté et allergique aux horaires, à la vie sentimentale chaotique. Entre une cigarette et une bouteille de gin, elle prépare son départ pour une croisière vers le Spitzberg, dans les eaux glacées de l’Arctique. Très vite, on comprend qu’il ne s’agit pas de prendre des vacances, mais que ce voyage a un but bien précis, qu’on ne découvrira que plus loin dans le récit.
Voici donc Bea, ses compagnons de voyage et l’équipage qui embarquent sur l’Ewa, direction le Grand Nord. L’occasion d’une galerie de portraits savoureuse, gentiment moqueuse mais qui vise très juste, Bea n’est pas dessinatrice satyrique pour rien…
L’intrigue se met peu à peu en place, la tension monte, entre coups de vent et coups de cafard.
C’est le deuxième livre que je lis de cet auteur. Les descriptions des caractères sont toujours aussi minutieuses que dans La Terre des mensonges, mais le rythme est ici plus enlevé, le ton plus léger, même si ce qui se passe à bord de l’Ewa n’a rien à voir avec « La croisière s’amuse ».
J’ai beaucoup aimé ce roman, un bon polar nordique (càd qu’il ne faut pas s’attendre à un thriller noir et sanguinolent), où le blanc est la couleur dominante sous le soleil de minuit, et la glace omniprésente, y compris dans certains coeurs. La nature est un personnage à part entière, prétexte à des considérations écologiques pertinentes, loin des revendications naïves ou fanatiques. Les personnages sont attachants, l’héroïne m’a bouleversée plus d’une fois.
Malgré le climat glacial, à recommander chaleureusement…

Présentation par l’éditeur:

Embarquement pour le Spitzberg ! Cette « zona frigida », étendue froide et aride, semble peu propice aux vacances qu’a décidé de s’offrir Béa. À moins que la jeune caricaturiste ne soit venue chercher, entre deux litres d’alcool, une mystérieuse délivrance… La croisière bascule bientôt dans un redoutable huis clos ou s’abat, glacial, l’esprit de vengeance.

Une citation:

– « Je me sens toujours un peu mal à l’aise avec les Japonais et leurs sourires automatiques qui semblent venir de je ne sais où, sans raison apparente. Comment font-ils quand ils sont vraiment heureux? »

Evaluation :

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