Auteur: Michel Ducobu
Editeur: M.E.O. – 11 janvier 2024 (144 pages)
Lu en septembre 2024
Mon avis: Lui, c’est Frédéric, 75 ans, solitaire, égocentrique, taciturne, banal voire médiocre. N’aime pas beaucoup ses semblables. Guetté par le vieillissement du corps, il se lance trois défis : le sexe, le danger, la violence.
Elle, c’est Marie, 58 ans, solitaire, encore un peu active professionnellement, blessée par un homme il y a longtemps mais la plaie est toujours ouverte.
Faute de racines, d’ancrage, de modèles valables, aucun des deux n’a jamais rien construit, foyer, amours, amitiés…
Au hasard d’une rencontre via agence matrimoniale, ils se découvrent, se lient, s’attachent. La vie a-t-elle donc de la tendresse et de l’amour à offrir à ces deux âmes grises et flétries ?
Ce n’est pas un coup de foudre romantico-passionné, la vie est bien trop rude pour ça. Plutôt deux solitudes qui s’accordent, en se moquant d’elles-mêmes, le temps d’un bout de chemin ensemble, avec la conscience que la fin, vu l’âge, n’est pas si loin.
Ce roman raconte la difficulté de vivre et de vieillir avec bonheur quand l’enfance et la jeunesse se sont construites de travers, à coup de manques affectifs. Il parle aussi de l’amour et du sexe au temps de la vieillesse.
La plume est fine, délicate et élégante, le roman est sombre et vaguement troublant, un peu gênant en raison de la misanthropie et du machisme de l’un, et de la misandrie de l’autre. Je n’ai pas réussi à m’attacher à ces personnages, ni à réellement m’intéresser à leur histoire.
#lisezvouslebelge
Présentation par l’éditeur:
Ils ont la vie derrière eux, du moins le croient-ils. L’un et l’autre ont choisi la solitude comme viatique pour la route qu’il leur reste à suivre. Par commodité pour lui, par défaut pour elle.
Le hasard ou le destin, même si les deux solitaires ne font aucunement confiance à ces génies de l’inconnu, vont néanmoins s’intéresser à eux. Avec un peu de compassion, un rien d’humour et une bonne dose de cruauté, selon la règle.
La vie devant soi sera-t-elle plus forte que l’envie ou le mal de vivre?
La misanthropie de l’homme désabusé, la misandrie de la femme blessée peuvent-elles se dissoudre dans l’amour?
Un défi, une expérience ultime, un sursaut sentimental les aideront peut-être à surmonter leur indifférence, à vaincre leur résistance.
SEUL & SEULE deviendraient ainsi, par la force tranquille des choses humaines, d’humbles héros d’une histoire à la fois banale et déroutante.
Une citation:
- Personne n’est fait pour ne rien vouloir. Je veux donc je vis.