Auteur: Jeffrey Archer
Editeur: Les Escales – 6 juin 2019 (484 pages)
Lu en juin 2019
Mon avis: En 1968 à Leningrad, le jeune Alexandre termine brillamment le lycée et les portes de l’université s’ouvrent à lui. Mais pour son grand malheur, son père, considéré par le régime comme un leader syndical potentiellement influent, est assassiné par le KGB. L’avenir d’Alexandre et de sa mère est désormais compromis, voire rempli de dangers, et ils décident alors de prendre tous les risques pour fuir l’URSS. Le jour du départ, sur le quai du port, ils ont le choix : embarquer clandestinement sur un bateau direction New York, ou sur un navire qui ralliera la Grande-Bretagne. Pressés par le temps, Alexandre tire à pile ou face…
Plutôt que de nous montrer de quel côté tombe la pièce, l’auteur ne choisit pas et nous propose deux histoires pour le prix d’une seule, puisqu’il envisage les deux hypothèses. Les chapitres déroulent alors en alternance la vie d’Alexandre – rebaptisé Sasha – à Londres et celle d’Alex aux Etats-Unis.
Si l’idée de départ est originale, le reste du bouquin l’est beaucoup moins (à part peut-être la fin, mais j’y reviendrai). Tout cela est assez romanesque et les rebondissements ne manquent pas, mais les deux histoires sont convenues, prévisibles, les personnages lisses et stéréotypés, et en plus, leurs destins sont similaires, au point que je les ai parfois mélangés. Si l’alternative « USA » est un peu plus palpitante, il n’en reste pas moins que dans les deux cas, le jeune homme est brillant, réussi tout ce qu’il entreprend, rencontre la femme de sa vie, se dévoue corps et âme à la politique (Sasha) ou aux affaires (Alex), et que, même si on lui met beaucoup de bâtons dans les roues, il s’en sort toujours (trop) facilement deux paragraphes plus loin et hop, péripétie suivante SVP. Tout est raconté très superficiellement, sans vraiment rien approfondir.
Cela a l’avantage de se lire très vite et cela aurait pu être une lecture légère et plaisante par temps de canicule, mais je trouve que la fin sombre dans le n’importe quoi. Pendant tout le roman, j’avais cru comprendre que l’auteur nous embarquait dans DEUX histoires indépendantes à partir d’UN point de départ commun : Alexandre choisit d’embarquer pour New York OU pour Londres. Mais dans les derniers chapitres et le twist final, l’auteur amène l’idée qu’il y avait en parallèle Sasha à Londres ET Alex aux States, et que tous les deux sont en route pour Saint-Pétersbourg, envisageant de se présenter à l’élection présidentielle russe (déjà rien que ça…). Alors là, soit on nage en pleine science-fiction juste pour quelques pages, soit dans un manque flagrant de cohérence. Et évidemment, cela s’arrête là, sur une pirouette dont je ne sais pas si elle se veut vraiment originale ou si elle cache simplement le fait que l’auteur ne savait pas comment terminer son/ses histoire(s). A pile ou face, en ce qui me concerne, j’ai perdu.
En partenariat avec les Editions Les Escales via Netgalley.
#APileOuFace #NetGalleyFrance
Présentation par l’éditeur:
Leningrad, 1968. Alexandre Karpenko est, depuis sa plus tendre enfance, destiné à de grandes choses. Mais lorsque son père est assassiné par le KGB pour avoir défié l’Etat, lui et sa mère vont devoir fuir l’URSS. Sur les quais d’un port, une décision irrévocable les attend : faut-il embarquer pour les États-Unis ou pour la Grande-Bretagne ? Alexandre joue son destin à pile ou face
Deux vies parallèles s’offrent alors à lui. À Londres, la poursuite de brillantes études. À New York, il se lance dans les affaires.
Une formidable épopée de plus de trente ans entre deux continents, deux mondes parsemés d’embûches qu’Alexandre va devoir conquérir.