mercredi , 24 juillet 2024

220 volts

Auteur: Joseph Incardona

Editeur: Fayard – 2011 (198 pages)

Lu en mai 2017

Mon avis: Qui aurait imaginé qu’une panne de courant serait le remède à une panne sèche d’écrivain ? Sans doute pas Ramon Hill, 37 ans, auteur à succès, mais qui cale depuis des mois au beau milieu de son manuscrit. Surmené, angoissé par la page blanche, son manque d’inspiration lui tape sur les nerfs, sur ceux de Margot, sa femme, et ne vaut rien de bon à leur couple qui menace de partir en vrille. Margot prend alors les choses en mains, case les enfants chez les grands-parents et embarque son écrivain de mari pour une mise au vert dans un chalet perdu à la montagne. Chalet à l’installation électrique douteuse et mari pas bricoleur pour un sou forment une combinaison dangereuse, et Ramon se prend un bon coup de jus en essayant de réparer une prise. Et là, ô miracle, la lumière fusa soudain dans son cerveau engourdi, le Saint-Esprit de l’inspiration descendit de son perchoir, les muses de la littérature accoururent à bride abattue pour permettre à Ramon de boucler son roman en moins de temps qu’il n’en faut pour commettre un meurtre… Meurtre ? Mais oui, car ce survoltage a aussi réveillé en Ramon des démons bien plus dangereux que ceux qui torturent généralement les écrivains. Pétage de plombs assuré. Demandez donc aux cochons ce qu’ils en pensent, moi je ne peux spoiler davantage….

Un bon petit polar cynique avec amour (ou pas), sexe (un peu), mensonges (beaucoup), crime (à la folie) et subconscient. Avec son style enlevé mais guère recherché, ce roman pas très fin se mange sans faim, saupoudré qu’il est d’une bonne dose d’immoralité. Ce ne sont pas les cochons qui me contrediront.

Présentation par l’éditeur:

Ramon Hill est un écrivain à succès. Mais depuis plusieurs mois, rien. Panne sèche. Son roman est en retard, la page reste blanche et avec sa femme, le courant ne passe plus.
Margot prétend qu’un séjour en montagne, dans le chalet familial, leur ferait le plus grand bien. Le bon air, dit-on, régénère les corps fatigués et apaise les esprits anxieux.
Mais l’isolement devient parfois une prison et l’autre, une menace…
Avec 220 Volts, son cinquième roman, Joseph Incardona fait d’une histoire d’amour un roman noir.
Car les histoires d’amour finissent mal, en général.

Evaluation :

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