Auteur: Jim Fergus
Editeur: Pocket – 2005 (441 pages)
Lu en septembre 2016
Mon avis: « On ne change pas une formule gagnante », c’est ce qu’a peut-être pensé Jim Fergus après le succès de « Mille femmes blanches ». De fait, quelques années plus tard, il commit un nouveau roman, « La fille sauvage », dans lequel on retrouve sensiblement les mêmes ingrédients : sur fond de vérité historique, une épopée follement romanesque et mélo-dramatique à travers les Etats-Unis, une confrontation entre méchants Blancs et cruels Indiens, entre la « Civilisation » et la Nature sauvage, un héros seul au monde et pétri de principes moraux et d’idéaux élevés qui saute à pieds joints dans la grande aventure, une femme qui sert de monnaie d’échange pour servir une noble cause, une ode à la nature et bien sûr, une histoire d’amour impossible. Sauf que cette fois on est en 1932 et pas en 1874, qu’on court après les Apaches et pas les Cheyennes, et que donc on se retrouve dans la Sierra Madre au Mexique et plus dans les grandes plaines états-uniennes. Et donc on assiste à une « chasse aux Indiens », organisée par un club de riches gentlemen yankees avec l’aide de leurs alliés mexicains, pour aller récupérer des griffes des féroces Apaches un petit garçon mexicain enlevé quelques années auparavant. La circonstance que cette « ligue philanthropique » se trouve par hasard (qui fait bien les choses) au même moment en possession d’une jeune fille indienne capturée par un chasseur de pumas qui passait par là est une véritable aubaine, puisque cette « niña bronca » pourra être échangée contre le petit garçon sans qu’il soit besoin de décocher la moindre balle ou la moindre flèche. Ouf, l’honneur et le scalp de ces dignes messieurs sera sauf.
Mais rien n’est jamais simple dans la vie, et la promenade de santé avec photo-souvenir tourne inévitablement au drame et au massacre réciproque.
Je n’avais pas apprécié plus que ça « Mille femmes blanches », donc c’est un peu logique que cela se reproduise ici : les clichés, les personnages caricaturaux (le jeune blanc-bec qui devient un héros, la femme scientifique qui revendique l’égalité avec les hommes, l’Indien psychopathe, le chasseur intégriste, l’homosexuel assumé qui veut quand même prouver à papa qu’il est un homme-un vrai, la jeune Indienne indomptable mais qui tombe amoureuse du gentil garçon qui lui a sauvé la vie, le militaire borné qui veut exterminer les Apaches, le majordome anglais so british) et trop de « romantisation » desservent, à mon sens, le propos de l’auteur (rendre hommage à la culture indienne écrasée par l’Homme Blanc). Tout cela fait de ce roman un bon divertissement, sans plus…
Présentation par l’éditeur:
En 1932, au cœur des territoires vierges de la Sierra Madre, un chasseur de pumas fait une bien étrange capture : celle de la Niña Bronca, jeune femme appartenant à l’une des dernières tribus apaches vivant à l’état « sauvage » dans les montagnes. Exposée aux yeux de tous comme une bête de foire, ligotée à moitié nue sur le sol glacial d’une cellule, elle ne souhaite plus qu’une seule et unique chose : se laisser mourir. C’est compter sans l’aide miraculeuse de Ned Giles, apprenti photographe qui, accompagné d’une courageuse anthropologue, d’un étudiant dandy et de deux éclaireurs indiens, va braver la mort et les dangers afin de ramener l’envoûtante sauvageonne parmi les siens. Au risque de croiser le chemin du terrifiant Indio Juan, redoutable chef apache dont la barbarie n’a d’égale que sa monstrueuse difformité physique…
J’ai ri en lisant ta critique. Je voyais très bien le film se dérouler à toute allure avec les vilains blancs et les cruels indiens… Ton enthousiasme (non ton manque d’enthousiasme) était palpable. Allez, je passe mon tour. De toute façon, les westerns c’est pas mon truc, surtout les mauvais westerns…