Auteure: Suzanne Myre
Editeur: L’instant même – 2022 (254 pages)
Lu en mai 2025
Mon avis: Le narrateur est un écrivain montréalais qui, après le relatif succès de son premier roman, peine à se mettre à l’écriture du deuxième. A la panne totale d’inspiration s’ajoute le placage par sa copine, lassée par l’apathie de celui qu’elle avait rêvé être le nouveau Foenkinos.
Bref, le moral dans les chaussettes, notre auteur nage dans le marasme. Un jour, il tombe sur une petite annonce qui propose aux auteurs coincés devant la page blanche des séjours de mise au vert dans un énigmatique « sanatorium des écrivains ». Après moult tergiversations, il s’inscrit, et le jour dit, se voit emmené, bandeau sur les yeux, dans un manoir caché au fin fond de la forêt québécoise. Il n’est pas au bout de ses surprises, puisqu’il va y faire la connaissance d’autres stagiaires plus fantaisistes les uns que les autres et qui, puisque l’anonymat dans ces lieux est de rigueur, ont tous pris un pseudonyme. C’est ainsi qu’il se retrouve en compagnie de Daphné (du Maurier), Lou (Salomé), Sylvia (Plath), etc… Lui-même décide alors de se faire appeler Edgar (Allan Poe, bien sûr).
Ensemble, ils participent à des ateliers d’écriture et à des balades dans les bois, entièrement coupés du monde puisqu’on leur a confisqué leurs téléphones à l’arrivée. Ambiance studieuse et propice à la création, pensez-vous ? Oui mais… un parfum délétère règne dans le sanatorium, celui de la disparition troublante de plusieurs anciens participants. Aidé de Daphné, Edgar va mener l’enquête…
Un huis-clos tragi-comique, une intrigue loufoque et un brin cruelle, un narrateur bourré d’autodérision, une auteure qui brocarde joyeusement le monde de l’édition : les ingrédients d’une lecture sympathique et distrayante.
Présentation par l’éditeur:
Incapable de se remettre à l’écriture après un premier succès d’estime, un écrivain montréalais tombe par hasard sur une petite annonce : des retraites pour auteurs en panne d’inspiration dans un sanatorium pour écrivains. L’homme hésite et finalement se résigne à s’inscrire à l’un de ces séjours dans un lieu secret, en pleine campagne québécoise. Il y fait la rencontre d’autrices et d’auteurs qui, comme lui, peinent à être productifs; sous des pseudonymes littéraires (on fait la connaissance de Daphné du Maurier, d’Edgar Allan Poe, de Lou Salomé, Sylvia Plath, etc.), les participants prennent part à des séances d’écriture, des jeux littéraires, des marches dans la nature, tout cela sans internet ni téléphones.
Mais un épais et troublant mystère hante les murs du sanatorium…