mardi , 19 mars 2024

Le grand jardin

Auteur: Francis Dannemark

Editeur: Robert Laffont – 2007 (270 pages)

Lu en novembre 2018

Mon avis: Le grand jardin, c’est l’histoire de deux frères jumeaux, Florent et Paul. Surtout celle de Florent. Mais pas seulement non plus. En fait c’est l’histoire de leur famille, balayant plus d’un siècle, de la forêt des « cantons de l’Est » jusqu’à Bruxelles, avec un crochet par les Ardennes françaises. Paul et Florent grandissent dans une famille compliquée, entre un père aimant mais souvent absent et penchant vers la bouteille, et une mère foldingue. Dans cette ambiance pesante, les jumeaux surnagent grâce au dévouement et à l’affection de Lazlo et Paliki, un couple de nains venus de Hongrie dans des circonstances rocambolesques. Si Paul arrive à l’âge adulte sans trop de casse émotionnelle, Florent est plus fragile. Comme un homme pressé il court sans cesse derrière le bonheur, mais semble incapable de le reconnaître quand il le croise, ou s’enfuit quand enfin il le rencontre.

Ah, le bonheur, quelle vaste affaire… Je n’en ai pas la recette, mais j’en connais au moins un ingrédient : les beaux moments de lecture qu’on peut passer avec des romans tels que « Le grand jardin ». Il y est certes question de souffrances et de morts, mais aussi – surtout – d’amour, de douceur, de bienveillance et d’humanité. Et puis il y a les personnages attachants malgré/à cause de leurs failles et leurs défauts. Et, ce qui m’a encore plus marquée, il y a l’écriture, sereine et cristalline, éblouissante de simplicité.
Alors, le bonheur ? il existe : « Il était une fois une forêt, les souvenirs d’une guerre, des démons et des anges, des morts, des peurs anciennes, des rêves fastes et néfastes, des départs, des accidents et des fuites, des retrouvailles, de la musique, des souffrances à s’arracher le cœur, et puis une infinie douceur – mille choses qui, ensemble, font penser que tout existe ici-bas, tout, sauf le hasard« .

#LisezVousLeBelge

Présentation par l’éditeur:

« Il était une fois deux frères qui étaient de faux jumeaux mais des frères authentiques. Il était une fois un homme fragile qui avait épousé une femme folle et adopté des nains hongrois qui, selon la légende, avaient quitté leur pays pliés en quatre dans une valise. Il était une fois un étranger peu loquace qui attendait avec un revolver à la ceinture de pouvoir un jour régler une dette morale. Il était une fois un très vieux médecin anglais qui avait appris que le monde est un jardin. Il était une fois un homme et une femme qui s’aimaient d’un grand amour mais ne le savaient pas encore… »

Une citation:

– … on ne peut pas forcer les gens à reconnaître l’amour, il faut qu’ils le reconnaissent eux-mêmes – ce qui n’est pas facile quand ils ne savent pas ce que c’est.

 

 

Evaluation :

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2 commentaires

  1. Sympa comme tout cette histoire un peu farfelue et si en plus, il y a une définition du bonheur…