jeudi , 21 novembre 2024

Journal d’Hirondelle

Auteur: Amélie Nothomb

Editeur: Le Livre de Poche – 2008 (91 pages)

Lu en août 2019

Mon avis: Je précise d’emblée que je ne suis pas du tout une fine connaisseuse de l’œuvre d’Amélie Nothomb, et je ne vais donc pas m’aventurer à comparer ses romans les uns aux autres faute de points de repère. Ma seule incursion jusqu’ici dans l’univers nothombien a été la lecture des « Catilinaires » il y a plus de vingt ans (oufffff… tant que ça…) et après tout ce temps, il m’en reste un vague sentiment de malaise. Ce « Journal d’Hirondelle » est arrivé dans mes mains par hasard, et je me suis dit qu’il fallait vérifier si celui-ci faisait bien les choses.
Or doncques, nous avons un quidam qui apparemment souffre beaucoup de sa dernière rupture amoureuse, au point qu’il souhaite ardemment ne plus rien ressentir. Et il y arrive. Mais, enfermé dans sa carapace étanche à tout sentiment, il est néanmoins en manque de sensations. Fortes, les sensations. Car pour se sentir à nouveau vivant, il a désormais besoin d’éprouver des choses extravagantes. C’est donc tout naturellement qu’il devient tueur à gages. Un sociopathe glacial qui tue pour se sentir revivre, c’est extrême et paradoxal. Et quand, ô miracle, il tombe à nouveau amoureux, cela devient (auto)destructeur.
Métaphorique et amoral, ce court roman teinté d’absurde est une histoire dans laquelle l’amour, au-delà de la rationalité, est à la fois ravageur et rédempteur. Le cœur a ses raisons…

Une hirondelle ne fait pas le printemps,
Pour moi, ces quelques pages n’ont pas l’épaisseur d’un roman.
Lu à tire-d’aile, ce texte ne me laisse point de souvenir marquant.

#LisezVousLeBelge

Présentation par l’éditeur:

« C’est une histoire d’amour dont les épisodes ont été mélangés par un fou. »
A la suite d’un chagrin amoureux, le narrateur, 30 ans, coursier, devient insensible. Il perd son boulot pour en retrouver un autre, plus conforme à son nouvel état : tueur à gages. Pas d’états d’âme à viser la cible, s’acquitter d’un crime parfait. Sinon une excitation nouvelle, une soif d’accomplir un geste quasi divin. Un jour, on lui demande d’exécuter un ministre et toute sa famille et de rapporter sa serviette. Dans celle-ci, le journal intime de sa fille. La curiosité aura raison du tueur : il lit le cahier. Son comportement devient alors erratique et si l’usage de ses cinq sens lui revient, c’est pour une métamorphose qu’il n’aurait auparavant jamais pu envisager.

Personnage nothombien par excellence, le héros, solitaire, misanthrope, détaché de toute réalité contingente, coincé dans sa propre logique, amputé des perceptions ordinaires, agissant au-delà du bien et du mal, découvre justement qu’il y a un au-delà et qu’il se nomme amour.

Evaluation :

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