dimanche , 19 mai 2024

La traduction

Auteur: Pablo de Santis

Editeur: Métailié – 2000 (156 pages)/Suites – 2014 (157 pages)

Lu en novembre 2023

Mon avis: Dans une station balnéaire étriquée perdue quelque part sur la côte de la Patagonie argentine, se déroule un congrès international sur la traduction.

Dans ce lieu désolé du bout du monde, des cadavres de phoques se décomposent sur la plage, le temps est à la pluie ou à la brume, l’hôtel où sont logés les participants est à moitié en ruine, à moitié en cours de rénovation. Comme si cela ne suffisait pas à rendre le séjour sinistre, voilà que deux des congressistes meurent à quelques jours d’intervalle dans des circonstances suspectes, puis qu’un troisième est retrouvé sur la plage en état de choc.

Le narrateur mène l’enquête, où il sera question de langues hermétiques, et des anciennes relations d’amour/amitié qu’il a entretenues avec deux des participants au congrès (mais pas ceux qui sont morts).

N’attendez pas de ce roman un suspense trépidant. Dans cette sorte de huis-clos brumeux, l’atmosphère est feutrée, mystérieuse, confuse, à un cheveu du fantastique. La réflexion sur la traduction et l’interprétation est intéressante et profonde, l’ambiance grise est bien rendue, l’écriture fluide, mais la fin m’a paru abrupte et laisse une impression d’inaboutissement. Peut-être me faudrait-il une deuxième lecture pour mieux cerner les métaphores et les subtilités d’interprétation.

Présentation par l’éditeur:

Un congrès de traducteurs dans une station balnéaire de la côte argentine, avec un hôtel délabré et un phare. Un endroit dévasté où les phoques viennent mourir sur la plage et où l’on découvre d’autres cadavres près de l’eau avec une pièce de monnaie sous la langue. Miguel de Blast a quarante ans, il traduit et pratique le mariage comme une forme ludique de l’échec. A la fois enquêteur et suspect, il va suivre des pistes. Celle d’Ana dont il a partagé l’amour avec le flamboyant Naum auquel tout réussit et qu’il hait. Et celle d’indices linguistiques beaucoup plus mystérieux.

Pablo de Santis emprunte à Borges certaines atmosphères et le thème de Babel, mais il les détourne en écrivant un roman d’amour, de dépit et de fidélité à l’amitié dans lequel le langage devient la matière romanesque et le moteur de l’intrigue.

Evaluation :

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