Auteur: Fred Vargas
Editeur: J’ai lu – 2005 (224 pages)
Lu en 2013
Mon avis: C’était mon premier Fred Vargas, je crains que ce ne soit également le dernier…
L’intrigue : la nuit dans Paris, un inconnu trace des cercles à la craie bleue, et place au centre de ceux-ci des objets abandonnés. C’est la première enquête du commissaire Adamsberg, fraîchement muté à la capitale, précédé de sa réputation. Sa méthode (ou plutôt son absence de méthode), c’est l’intuition et la réflexion (enfin…rien n’est moins sûr). Il pressent que cette histoire de cercles va dégénérer. Son adjoint, le logique et rationnel inspecteur Danglard, a bien du mal à s’habituer au personnage.
Le dénouement tombera de nulle part, en tout cas je n’ai rien vu venir. Certains crieront au génie, moi c’est le genre de fin qui m’agace, un peu comme avec Hercule Poirot qui, triomphant, découvre le coupable par la grâce d’un indice que lui seul connaît et qu’il se garde bien de révéler avant la dernière page.
Donc, un peu trop invraisemblable, cette histoire…
Les personnages : décalés, « originaux », odieux ou repoussants, chacun portant ses blessures d’amour ou d’amour-propre, presque tous « à côté de la plaque », presque tous attachants malgré tout.
Mais enfin, un peu trop improbable et excessif, ce casting…
Le style : dès les premières pages, j’ai pensé aux Maigret : c’est lent. De plus, les conversations n’ont rien de sensé et les interrogatoires ne désembrouillent apparemment pas l’énigme. Les introspections et monologues intérieurs sont répétitifs et n’apportent pas grand-chose, sauf renforcer l’idée que les personnages sont des torturés tortueux (ou l’inverse).
Bref, un peu trop confus et rébarbatif pour moi, ce polar…
PS: j’y pense: quelqu’un a compris le pourquoi du comment du refrain « Victor, mauvais sort, que fais-tu dehors? » ?
Présentation par l’éditeur:
«Victor, mauvais sort, que fais-tu dehors?» Depuis quatre mois, cette phrase accompagne des cercles bleus qui surgissent la nuit, tracés à la craie sur les trottoirs de Paris. Au centre de ces cercles, prisonniers, un débris, un déchet, un objet perdu: trombone, bougie, pince à épiler, patte de pigeon… Le phénomène fait les délices des journalistes et de quelques psychiatres qui théorisent: un maniaque, un joueur. Le commissaire Adamsberg, lui, ne rit pas. Ces cercles et leur contenu hétéroclite sont de mauvais augure. Il le sait, il le sent: bientôt, de l’anodin saugrenu on passera au tragique. Il n’a pas tort. Un matin, c’est le cadavre d’une femme égorgée que l’on trouve au milieu d’un de ces cercles bleus.
Non, non, continue de lire Fred Vargas. En lire un de temps en temps est distrayant. C’est vrai qu’elle écrit beaucoup et ses romans n’ont pas tous les mêmes qualités, enfin c’est mon avis. « Pars vite et reviens tard » m’a beaucoup plu…