Auteure: Lisette Lombé
Editeur: L’Iconoclaste – 2020 (80 pages)
Lu en novembre 2022
Mon avis: J’imagine que le slam peut être beau, poignant, efficace, quand il est dit, et écouté.
Mais en ce qui me concerne, quand il est écrit, et lu, ça ne fonctionne pas autant. En tout cas « Brûler brûler brûler » ne m’a pas touchée.
Bien sûr, on sent toute la hargne et la combativité de Lisette Lombé, militante jusqu’au bout des mots. Racisme, homophobie, sexisme, patriarcat, capitalisme, féminisme, sororité, l’auteure est de toutes les luttes contre toutes les injustices. Mais il me semble que les textes de ce recueil (issus d’autres recueils peut-être plus thématiques, je n’ai pas vérifié) embrassent (embrasent) trop large, et donc s’éparpillent en effleurant leurs sujets et parfois en se perdant dans trop d’ellipses. Les collages qui émaillent le recueil ne m’ont pas beaucoup parlé non plus, et je n’ai pas compris s’ils étaient censés illustrés les textes ou pas. C’est incandescent, c’est politique, mais avec un goût de trop peu et de trop cru pour que je trouve cela poétique et véritablement puissant.
#LisezVousLeBelge
Présentation par l’éditeur:
« Te faire douter.
Te faire avoir peur.
Te faire avoir honte
De ta couleur.
Qui oubliera ?
Qu’à un noir,
On disait tu… »
Antiracistes, féministes, politiques, les mots de Lisette Lombé font battre le pavé et le cœur. Le poing levé, à coups de mots et de collages, elle dénonce les injustices et poursuit le combat de ses aînées, d’Angela Davis à Toni Morrison.