mardi , 14 mai 2024

Demain et pour toujours

Auteur: Ermal Meta

Editeur: J.-C. Lattès – 23 août 2023 (460 pages)

Lu en août 2023

Mon avis: 1943, dans un petit village du nord de l’Albanie. Le petit Kajan, 7 ans, vit avec son grand-père, loin du bruit de la guerre. Ses parents, communistes convaincus, se sont engagés dans la résistance et luttent dans les montagnes contre l’envahisseur nazi.
Un jour, Cornelius, un soldat allemand déserteur, frappe à la porte de la ferme du grand-père, qui décide de l’accueillir. Une relation d’amitié profonde se noue entre Cornelius et Kajan, qui sera renforcée par leur passion commune pour la musique lorsque le soldat commencera à apprendre le piano au petit garçon.
Des années plus tard, dans une Albanie désormais soumise à la dictature communiste, Kajan, devenu pianiste prodige et professeur, est invité à Berlin-Est pour y donner un concert. Un voyage sous haute surveillance, dans un contexte de guerre froide, qui sera pour Kajan le point de départ d’une vie adulte marquée de nombreux drames.
J’ai choisi ce roman parce que, d’après son résumé, il abordait l’histoire récente de l’Albanie, de la deuxième guerre mondiale à la chute du Mur de Berlin en passant par l’effroyable dictature communiste, histoire à propos de laquelle je n’avais jamais rien lu et dont je ne savais pas grand-chose. Sur ce point, le roman tient sa promesse, et j’ai trouvé plutôt réussie la description du climat de terreur et de paranoïa qui a été le quotidien de la plupart des Albanais pendant cette période noire, y compris pour ceux qui s’étaient exilés et craignaient pour leurs proches restés au pays.
Pour le reste, je dois avouer que j’ai trouvé ce livre plutôt mal écrit. Le style est plat, naïf ou exalté, voire mièvre, et les dialogues sonnent mal. Les différentes parties de la vie de Kajan et du livre manquent de liant, l’analyse psychologique manque de profondeur, et les mésaventures pourtant tragiques de Kajan ont un côté rocambolesque et improbable qui déforce leur crédibilité (en particulier, je n’ai pas compris les raisons qui ont poussé Kajan à entreprendre son dernier voyage, qui m’a paru d’une naïveté sans nom). Je reste sur l’impression que l’auteur a voulu en raconter beaucoup sur l’Albanie mais qu’il est allé trop vite, en survolant son sujet.

En partenariat avec les Editions J.-C. Lattès via Netgalley.

#Demainetpourtoujours #NetGalleyFrance

Présentation par l’éditeur:

Hiver 1943 : Dans le petit village de Ragam, au nord de l’Albanie, Kajan, sept ans, observe le monde changer à la hauteur de ses yeux d’enfant. Ses parents, partisans communistes, sont partis dans les montagnes combattre les nazis.
Kajan vit dans une ferme avec son grand-père Betim, à l’abri des atrocités de la guerre, jusqu’au jour où un déserteur allemand nommé Cornelius frappe à leur porte, cherchant refuge. Le soldat est un pianiste émérite et, fasciné, le petit garçon décide d’apprendre à jouer de cet instrument. Il se révèle bientôt un élève discipliné et talentueux, et se lie d’une amitié indéfectible avec Cornélius.
Quelques années plus tard, Kajan, devenu professeur de musique grâce à son don prodigieux, semble promis à un avenir radieux. Mais dans une Albanie dominée par la dictature communiste au cœur d’une Europe fracturée par la guerre froide, la guerre que Kajan croyait terminée est sur le point de recommencer, sous une nouvelle forme. À chaque coin de rue se cachent des ombres et des dangers qui vont inéluctablement pousser le jeune homme hors d’une voie qu’il pensait tracée.

Evaluation :

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