Auteur: Tad Williams
Editeur: Pocket – 2007 (436 pages)
Lu en 2015
Mon avis: Je précise d’emblée que ma seule référence littéraire en matière d’heroic fantasy est la trilogie du Seigneur des Anneaux, que j’ai beaucoup appréciée. Ce qui n’est pas sans danger pour la lecture ultérieure d’autres sagas du même genre, qui risquent fort de souffrir de la comparaison. Et je vous le donne en mille : ça n’a pas raté. Ce n’est même pas que j’ai trouvé le Trône du Dragon juste « moins bien » que la Communauté de l’Anneau, c’est que je pense carrément que Tad Williams n’arrive pas à la cheville de Tolkien dans ce premier tome (vous noterez que je ne me permets de comparer que les premiers opus respectifs des deux séries, n’ayant pas lu les tomes suivants de l’Arcane des Epées). Alors d’accord, Williams crée, lui aussi, tout un monde avec ses mythes, légendes, peuplades, langues, gentils et méchants, etc, et en soi c’est bien sûr une performance, mais pourquoi diable faut-il que le lecteur s’ennuie pendant 400 pages sur 436 (édition de poche), là où Tolkien « installe » son univers dès le début en quelques dizaines de pages (certes un brin rébarbatives), pour lancer ensuite l’aventure et me tenir en haleine jusqu’à la fin du Retour du Roi ? Ce volume est terriblement bavard et abonde en descriptions dont on ne voit ni le bout ni l’utilité, entrecoupé de quelques scènes d’action trop éloignées les unes des autres pour capter l’attention. Il m’a semblé aussi que plusieurs séquences étaient empruntées à Tolkien dans un pâle copié-collé : l’Oeil du Mal qui voit tout, la forêt maléfique, le tunnel interminable, l’auberge,… Le « héros », par contre, n’a rien à voir avec Frodon : le jeune Simon, domestique au château, n’est guère attachant. On nous le présente comme un gamin fainéant, rêveur, maladroit, impulsif et pleutre, limite benêt. Sans doute pour le rendre plus réaliste (mais faut-il être réaliste en heroic fantasy ?). Il se voit confier une mission a priori bien trop lourde pour lui, mais je suppose qu’il aura l’occasion de se « révéler » dans les volumes suivants… que je ne lirai pas. C’est peut-être dommage de s’arrêter au premier tome, mais ma patience a ses limites, en l’occurrence amplement dépassées.
Présentation par l’éditeur:
Simon, quatorze ans, n’a jamais quitté le château du Hayholt où il a grandi dans les jupes des chambrières. Il n’a jamais connu son père et sa mère. Un jour, il deviendra mage, pourvu que le destin lui soit favorable.
Un mystère plane sur le grand château. Le roi Jean, tueur du dragon Shurakai et souverain de toutes les nations humaines, est à l’agonie. Bientôt son fils aîné, le prince Élias, ira siéger sur le Trône du Dragon. Et des complots se trament dans l’ombre. La mort du roi Jean est très attendue. Elle pourrait libérer un terrible maléfice…
En fait, c’est la conquête du pays par les hommes, cinq siècles plus tôt, qui a créé le malaise. Les Sithis, anciens maîtres de la terre, ont brusquement disparu. Seraient-ils morts ? Peu plausible : ils sont immortels.
Alors, il y a un problème, et Simon n’en sait rien. Seule une société plus ou moins secrète, la Ligue du Parchemin, voit venir le danger. De grands desseins sont en jeu. Pour que survive le monde, Simon devra résoudre un jour l’énigme légendaire des Épées du Pouvoir. Mais on ne l’a pas prévenu.