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Les étoiles s’éteignent à l’aube

Auteur: Richard Wagamese

Editeur: 10/18 – 2017 (312 pages)

Lu en février 2019

Mon avis: Le père, le fils et le vieil homme. Le premier, Eldon Starlight, est rongé par l’alcool et sent sa fin arriver. Il contacte son fils, Franklin, âgé de 16 ans, et lui demande de l’accompagner sur la crête d’une montagne et de l’y enterrer en guerrier, à l’image de ses ancêtres indiens ojibwés. Franklin accepte avec réticence, lui qui aurait pourtant 1000 raisons de refuser. Son père ne s’est en effet jamais occupé de lui, le confiant peu après sa naissance aux bons soins du vieil homme qui, lui, a véritablement endossé le rôle de père de substitution, apprenant à Franklin les valeurs de la vie en communion avec la nature sauvage de la Colombie-Britannique. Et pourtant, donc, malgré sa haine et son ressentiment envers son géniteur démissionnaire, le jeune homme consent à conduire son père à sa dernière demeure, dans un parcours de plusieurs jours à travers la forêt et la montagne. Le cheminement est éprouvant physiquement et mentalement, mais il est l’occasion pour Eldon de tenter de justifier son comportement passé, et pour Franklin d’apprendre la vérité sur sa naissance et ses origines.
Ce voyage initiatique au coeur d’une nature sauvage sublime et d’une relation père-fils compliquée à restaurer dans de telles conditions est aussi une histoire de rédemption et de transmission, et d’amour, en fin de compte. L’écriture est belle, sobre, poétique, et le personnage d’Eldon parvient presque à susciter l’empathie. Malgré tout cela, j’attendais plus de lumière de ce roman. L’histoire est très triste, et ce livre semble sonner la fin d’un monde, celui des traditions indiennes, des hommes purs et durs à la tâche vivant en harmonie avec la Nature. Les quelques épisodes solaires n’ont pas suffi à alléger la chape de mélancolie que ce livre a déposé sur mes épaules…

Présentation par l’éditeur:

Lorsque Franklin Starlight, âgé de seize ans, est appelé au chevet de son père Eldon, il découvre un homme détruit par des années d’alcoolisme. Eldon sent sa fin proche et demande à son fils de l’accompagner jusqu’à la montagne pour y être enterré comme un guerrier. S’ensuit un rude voyage à travers l’arrière-pays magnifique et sauvage de la Colombie britannique, mais aussi un saisissant périple à la rencontre du passé et des origines indiennes des deux hommes. Eldon raconte à Frank les moments sombres de sa vie aussi bien que les périodes de joie et d’espoir, et lui parle des sacrifices qu’il a concédés au nom de l’amour. Il fait ainsi découvrir à son fils un monde que le garçon n’avait jamais vu, une histoire qu’il n’avait jamais entendue.

Une citation:

– Si les gens ont une porte, c’est pour accueillir, dit Becka.

Evaluation :

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2 commentaires

  1. Et pour cause, c’est bien le glas d’une nation qui sonne…