lundi , 7 octobre 2024

Le Réseau Corneille

Auteur: Ken Follett

Editeur: Robert Laffont – 2002 (480 pages)

Lu en décembre 2016

Mon avis: Il y a bien longtemps, j’avais lu, de Ken Follett, « les piliers de la Terre » et … je n’avais pas aimé (eh non…). J’avais trouvé ça d’un ennui… (eh oui…) Vingt ans plus tard, pas rancunière, je refais une tentative avec « le réseau Corneille ». Pouf pouf pouf… c’est un autre genre, mais ce n’est pas franchement mieux. Pourtant, ça se lit vite et facilement, y a d’la joie, pardon, de l’amour, de la guerre, des scènes de sexe, de la peur, du suspense. Un best-seller, quoi.

Faut croire que j’aime pas ça, les best-sellers.

Or donc, nous voici en mai 1944 à Sainte-Cécile, près de Reims, où un groupe de résistants locaux vient d’échouer à faire sauter le plus important central téléphonique allemand sur le sol français. Tout cela sous les yeux de Betty, 29 ans, officier de l’armée britannique, experte ès sabotage, qui supervisait l’opération. Une heure plus tard, après une échappée rocambolesque qui aboutit (quelle aubaine) chez l’une des femmes de ménage travaillant au central téléphonique, sympathisante de la Résistance (tiens…), Betty, en apercevant par hasard (ça alors) le laissez-passer de celle-ci, conçoit en 5 minutes le plan brillant (forcément) qui permettra de dynamiter le central, et ainsi faciliter le Débarquement allié en coupant les communications de l’armée allemande avec son QG de Berlin.

Oui mais (car il faut un « mais » sinon pas besoin de 500 pages) le débarquement est prévu dans moins de 10 jours, Betty n’a donc que peu de temps pour constituer une équipe de femmes de ménages de choc, sans compter ces empêcheurs de saboter en rond que sont la Gestapo et un officier de l’armée allemande (ce dernier beau, intelligent, rusé, intrépide, cruel mais avec des points faibles quand même : sa maîtresse est une juive française, et – le pauvre chou – il souffre d’atroces migraines après les séances de torture qu’il inflige à ses prisonniers. Sans doute son subconscient qui travaille).

Difficile de croire à cet enchaînement de circonstances trop bien minuté, à ces coïncidences téléphonées, à ces historiettes d’amour cousues de fil blanc. Trop prévisible. Le summum de l’invraisemblance, c’est le recrutement et la formation de l’équipe des Corneilles : au lieu d’aller les chercher dans la Résistance ou l’armée britannique, non, pas le temps, on fait avec ce qu’on a, c’est-à-dire une lady désoeuvrée sachant manier le fusil de chasse, un transsexuel allemand dont l’amant a été tué par les nazis, une prisonnière, une perceuse de coffre-fort repentie et une nymphette mythomane, toutes parlant un français parfait. Puis, en trois jours, on forme ces filles, pas guerrières pour un sou, à l’autodéfense, au tir, au saut en parachute, à l’espionnage de base. Crédible, disais-je. De même que les personnages caricaturaux : méchants très méchants, gentils trop gentils ou super-héros, à l’image de Betty, jeune, belle, intelligente, intrépide, avec juste ce qu’il faut de sang-froid pour ne pas se laisser dominer par l’amouououour au moment où le sort du monde est entre ses petites mains.

Bref tout cela est fort peu subtil, un style plat, des dialogues limite mièvres ou bébêtes, sans aucune profondeur. Pas besoin de réfléchir en lisant, tout est expliqué dans le moindre détail. Une lecture de plage, de gueule de bois ou de grosse grippe. Sans ça, c’est un peu pénible (Esprit de Noël, pardonne-moi mon manque d’indulgence).

Présentation par l’éditeur:

France, 1944. Betty a vingt-neuf ans, elle est officier de l’armée anglaise, l’une des meilleures expertes en matière de sabotage. A l’approche du débarquement allié, elle a pour mission d’anéantir le système de communication allemand en France.

Après une première tentative catastrophique et coûteuse en vies humaines, Betty va jouer le tout pour le tout en recrutant une brigade unique en son genre : le Réseau Corneille, une équipe de choc. Six femmes à la personnalité hors du commun : l’aristocrate, la taularde, l’ingénue, la travestie… chacune va apporter sa touche très personnelle au grand sabotage.

Evaluation :

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2 commentaires

  1. J’ai beaucoup aimé ton commentaire. J’ai eu l’impression de visionner un bugs bunny… Bon le thème n’est pas terrible mais le dessin animé est très bien !